Abacomancie

L’Abacomancie est une pratique de divination faite à partir de tablettes de référence appelées abaques, signifiant tables à poussières en grec. C’est une méthode très proche de l’amathomancie, du grec amathos « sable ».

AbaquesLe concept initial de l’amathomancie est la divination par l’interprétation de séquences dans du sable, de la terre, de la poussière ou même des cendres de personnes mortes récemment. L’abacomancie accompagne l’évolution de l’Homme et utilise une méthode plus « technique » avec les abaques qui sont des matrices de calcul.

Le terme « abaque » désigne initialement une table à calculer. On retrouve ce concept tout d’abord chez les égyptiens puis chez les romains qui utilisent les abaques aussi bien comme bouclier que comme table de calcul. L’abaque le plus fameux est la table de Pythagore. Plus tard, l’abaque évoluera et deviendra le boulier.

L’oracle astragalomantique d’Hercule à Boura était interprété avec des abaques, il s’agit d’une des plus vieilles formes d’abacomancie. De ce fait on peut considérer que l’astragalomancie, c’est à dire la divination par les osselets, est un autre ancêtre de l’abacomancie.

Il est communément considéré que l’abacomancie permettra la naissance de la numérologie, plus couramment pratiquée de nos jours.

Achilléomancie

L’Achilléomancie est une pratique divinatoire ancienne d’origine chinoise. Elle est aussi appelé Che Pou. Elle consiste à utiliser des herbes appelées Achillée millefeuille que l’on transforme en bâtonnets comme matériel de prémonitions.

Achillée millefeuille
Achillée millefeuille

Dans sa pratique, l’Achilléomancie se réfère à la Yi Jing ou Yi King, c’est-à dire selon les principes d’engendrement Yin et Yang.

Le consultant utilise donc une cinquantaine de tiges d’Achillée millefeuille de même longueur.

L’origine du nom de cette herbe c’est qu’Achille se servait de cette plante pour guérir ses plaies et celles de ses compagnons). Après le jeté des tiges, le consultant interprète donc les figures géométriques apparues.

Acutomancie

L’Acutomancie est une technique divinatoire fondée sur l’observation et l’interprétation d’un jeté d’aiguilles ou d’épingles. Le terme acutomancie est issue du latin acutus, « aigu, pointu », et du suffixe -mancie. Il s’agit d’une forme de voyance ayant été populaire en Europe au cours du 19ème siècle.

Si de petite épingles ou aiguilles sont les supports les plus communément utilisés, on peut également utiliser des aiguilles à tricoter voire des allumettes dans le cadre de cette pratique.

Pratiquer l’acutomancie

AcutomancieLa méthode la plus communément utilisée est le jet de treize épingles (ou aiguilles)  sur une surface plane et dégagée.

Leur dispersion permet de déterminer l’orientation de la prédiction. Par exemple : éparpillées, les aiguilles annoncent un heureux présage. En revanche, un regroupement trop serré n’est pas très heureux…

Les figures obtenues peuvent être sujettes à interprétation :

  • Une ligne verticale indique l’imminence d’une rencontre ou du moins, d’une interaction positive et de chance
  • L’esquisse de deux ligne parallèles préfigurent des bienfaits à venir (dans le jeu ou dans le travail), souvent signe de bienfaits matériels (argent)
  • La formation d’un lettre en « T » est un présage bénéfique, annonce d’un environnement de protection et de soutien
  • Une ligne interrompu en un ou plusieurs endroits annonce un déplacement long, un voyage
  • Les figures courbes préfigurent une étape important ; souvent un obstacle ou une difficulté à surmonter
  • En revanche la formation d’une figure en croix est un signe d’affrontement, de conflit, voire de mort…

Agalmatomancie

L’Agalmatomancie, du grec ágalma, statue, est une technique divinatoire basée sur l’utilisation et l’observation de statues, statuettes, figurines et autres fétiches.

AgalmatomanciePour ce faire, les prêtres, mages ou autres divinateurs exerçaient leur don pour permettre donner aux statues de délivrer leur message.

Si les statues étaient généralement d’un type morphologique humain, il semble que ce n’était pas une généralité puisque certaines de ces effigies pouvaient prendre des formes diverses : animaux, formes phalliques voire quasi abstraites…

Agalmatomancie, une supercherie ?

Pour certains, l’agalmatomancie repose sur une supercherie utilisée autrefois. Les mages ou prêtres se cachaient dans les statues ou utilisaient des porte-voix afin de faire laisser penser que l’effigie s’exprimaient directement. Ce subterfuge aurait été pratiqué notamment à l’oracle d’Amon.

Il nous semble que cette pratique malhonnête est à mettre au passif de l’idolomancie  La technique de l’agalmatomancie ne doit pas être confondue avec celle de l’idolomancie même si des similarités existent.

Aigomancie

L’Aigomancie, du grec ancien αἴξ, aiks (« chèvre ») et mancie, ou Algomancie est une technique divinatoire par les chèvres.

Il semble que cette technique, autrefois très fréquente dans les campagnes de la Grèce antique, ne soit totalement oubliée et tombée en désuétude.

Aigomancie

Cette observation du comportement des caprins était une pratique des bergers de l’antiquité. Elle avait en premier lieu comme objet de se prémunir des attaques des meutes de loups afin de protéger le troupeau. Les bergers, en contact quasi constant avec leurs bêtes, auraient pu ainsi « codifier » d’une certaine manière, les comportements des chèvres et ainsi déterminer les dangers éventuels les environnant.

On peut postuler que l’étude d’une chèvre se faisait sur son bêlement ; son attitude lors du broutage ; sa marche, sa course ou ses sauts, ainsi que sur ses mouvements, de tête en particulier.

Aigomancie, une pratique sanglante ?

La pratique de l’aigomancie aurait été vraisemblablement accompagnée du sacrifice de l’animal… Il existe peu de documentation sur le sujet, toutefois, un consensus semble se dessiner sur le mode opératoire : on aspergeait d’eau les chèvres du troupeau (en privilégiant l’oreille) afin de déterminer l’animal choisi. Le comportement de l’animal, placidité ou excitation, aurait été le déterminant de son choix pour le sacrifice.