L’Aigomancie, du grec ancien αἴξ, aiks (« chèvre ») et mancie, ou Algomancie est une technique divinatoire par les chèvres.
Il semble que cette technique, autrefois très fréquente dans les campagnes de la Grèce antique, ne soit totalement oubliée et tombée en désuétude.
Cette observation du comportement des caprins était une pratique des bergers de l’antiquité. Elle avait en premier lieu comme objet de se prémunir des attaques des meutes de loups afin de protéger le troupeau. Les bergers, en contact quasi constant avec leurs bêtes, auraient pu ainsi « codifier » d’une certaine manière, les comportements des chèvres et ainsi déterminer les dangers éventuels les environnant.
On peut postuler que l’étude d’une chèvre se faisait sur son bêlement ; son attitude lors du broutage ; sa marche, sa course ou ses sauts, ainsi que sur ses mouvements, de tête en particulier.
Aigomancie, une pratique sanglante ?
La pratique de l’aigomancie aurait été vraisemblablement accompagnée du sacrifice de l’animal… Il existe peu de documentation sur le sujet, toutefois, un consensus semble se dessiner sur le mode opératoire : on aspergeait d’eau les chèvres du troupeau (en privilégiant l’oreille) afin de déterminer l’animal choisi. Le comportement de l’animal, placidité ou excitation, aurait été le déterminant de son choix pour le sacrifice.